En cette journée qui marque la 64e année de commémoration de l’assassinat du nationaliste Ruben Um Nyobe, le président du PCRN Cabral Libii rend hommage à cet « illustre devancier ». Et promet de continuer son « combat ».

13 septembre 1958 : jour d’assassinat de l’emblématique nationaliste Ruben UM NYOBE.
13 septembre : jour de reconnaissance et de réconciliation nationales au PCRN.

Ruben Um Nyobe, Felix Roland Moumié, Osende Afana, Ernest Ouandié… sont les combattants nationalistes dont les sacrifices historiques ont rendu inéluctable l’indépendance du Cameroun décidée par l’ONU en 1959. L’union des populations du Cameroun qu’ils ont incarnée, est un legs national. Un héritage qui déborde largement quand on y prend conscience, les limites organiques du Parti politique au sein duquel ces nationalistes ont milité, l’UPC (Union des Populations du Cameroun). Cet héritage est désormais « UPECISME », courant idéologique patrimonial dans le prolongement duquel nous inscrivons fièrement notre vision d’un Cameroun définitivement dépouillé des « boulets » postcoloniaux.

Néanmoins, la légitime répulsion de l’impérialisme ne doit jamais nous faire oublier que la flamme nationaliste a été nourrie par des français tels, Gaston Donnat, Maurice Méric ou Etienne Lalaurie. Ce dernier en particulier fût lynché et jugé par ses propres compatriotes français, le 24 septembre 1945 en marge d’une grève qui dégénéra à Douala et dont il était tenu pour instigateur. Ces occidentaux idéologiquement marqués par le marxisme, inséminèrent la revendication sociale en ceux qui deviendront plus tard, nos Héros Nationaux.

Augustine Ngom Jua, Dr Emmanuel Mbella Lifafa Endeley, Mallam Abdullahi, John Ngu Foncha, Anoma Ngu, Solomon Tandeng Muna, Ndeh Ntumazah, sont des figures emblématiques inoubliables de l’histoire politique du Cameroun d’expression anglaise. Ils ne partageaient pas forcément la même vision de destinée commune. Mais le Cameroun était le point de convergence de leurs engagements dont nous nous inspirons.

Mathias Djoumessi, Mayi Matip, joseph kamga, Daniel kemajou, charles Assalé, Soppo Priso, André Marie Mbida, Vincent de Paul Ahanda, Charles Okala, Alexandre Douala Manga Bell…sont des combattants qui ont fait le choix réaliste de l’exercice du pouvoir. Ils ont eux aussi écrit des pages de notre histoire.

Resteront inoubliables des figures iconoclastes telles Abel Eyinga, Alexandre Biyidi…

Personne n’effacera de l’histoire récente les figures emblématiques que sont John Fru Ndi, Bello Bouba Maigari, Adamou Ndam Njoya, Garga haman Adji, Samuel Eboa, Henri Hogbe Nlend, Jean Jacques Ekindi, Augustin Frederick Kodock, Boniface Forbin, Dakolle Daissala…Ils portent en eux la marque historique et indélébile de la « résurrection » du multipartisme.

Ce retour au multipartisme du début des années 1990 a mis en scène des jeunes et courageux camerounais rentrés d’exil ou établis au Cameroun, que la reconfiguration politique qui s’est déclenchée dès 1992 n’a pas forcément consacrés… Pourtant les nouvelles générations devront beaucoup puiser dans les parcours d’Ekane Anicet, Henriette Ekwe, Yondo Black Mandengue, Enoh Meyomesse, Djeukam Tchameni, Boum Benjamin, Albert Mukong…

Ahmadou AHIDJO premier Président du Cameroun, méritera éternellement l’hommage qui lui est dû. Nul ne peut remettre en cause que sa « main de fer » imprimait aussi une vision pour ce pays qu’il chérissait avec une fermeté excessive… Le recul nostalgique trouvera toujours à son ouvrage de pertinents éloges au regard des performances économiques, infrastructurelles et à la place qu’il accordait à la morale publique. L’éloquence chiffrée avec laquelle il a fait le bilan de son 2ème plan quinquennal devant le Conseil National de l’UNC le 22 janvier 1971, la pertinence avec laquelle il a présenté le développement auto-centré le 15 février 1975 à Douala devant ses camarades de l’UNC, l’impressionnant étalage avec lequel il a présenté son bilan devant l’Assemblée Nationale le 7 juin 1977 ou encore l’avant-gardisme avec lequel il a pu situer le bilinguisme et le « pluriculturalisme » le 24 juin 1977 lors de l’inauguration du lycée bilingue de Yaoundé, sont autant de moments qui renseignent la postérité sur la dévotion personnelle qu’il a imprimée sur son magistère présidentiel.

Paul BIYA son successeur, mérite tout autant l’hommage et les honneurs dus au 2ème Président du Cameroun. Un rang complexifié par la césure brusque de personnalités avec son prédécesseur, des approches méthodiques différentes et des contextes nationaux et internationaux les uns plus compulsifs que d’autres. Il devait relever le défi de l’ouverture après une période de contention. Il a fait avancer les choses. Il porte à son arrivée, la promesse d’une meilleure justice sociale dans une société politique nouvelle, qu’il fallait concilier avec la continuation de l’ouvrage entamé par lui aux côtés de son prédécesseur dont il partage le bilan. L’articulation de la rupture et de la continuité n’a pas été évident…Le libéralisme communautaire demeurera un acquis idéologique dont l’inaccomplissement aura malheureusement bigarré l’éclat. Qu’il ait cédé ou pas au « vent d’Est » du début des années 1990, la démocratie multipartiste a « repris vie » par ses soins. Le doigté avec lequel il a manipulé pendant plus de 40 ans les écarts sociologiques du Cameroun, lui affecte une stature incontestable.

Une époque s’achève donc avec ces deux Présidents et leurs congénères. Une autre ère commence.

Levons-nous ! Forts d’un passé réconcilié et armés d’une nouvelle vision. Construisons notre pays avec nos mains s’il le faut.
Et surtout, dans la crainte de DIEU.

Que Dieu bénisse le Cameroun.
CL

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