Dans une tribune, le directeur de publication du journal Ouest-Littoral s’interroge sur les moyens que va utiliser l’État pour prélever les tontines.
Pour Benjamin Zebaze, ceux qui ont institué une taxe sur les tontines ne comprennent rien à la philosophie de celles-ci. Car, « La tontine, contrairement à ce que l’on croit, lorsqu’elle est « vendue » aux enchères, coute plus chère qu’un emprunt bancaire. Mais elle a l’avantage de la souplesse et de la rapidité permettant à ses membres de pouvoir faire face immédiatement à une difficulté financière.», déclare-t-il sur sa page Facebook.
A en croire le journaliste, « « Personne ne paiera cet impôt inique et stupide». Pour lui, la taxation des tontines va contraindre ces institutions à évoluer dans l’informel. « Pour des raisons de commodité et surtout de sécurité, certaines de ces tontines ont ouvert des comptes bancaires. Si l’État persiste dans sa volonté de détruire une institution qui a permis de bâtir des fortunes, notamment à l’Ouest, tout ce beau monde va se retrouver dans « le maquis » ou nos grands-parents ont pu constituer un patrimoine sans pareil dans aucune autre région du pays : je paierais cher pour savoir comment va s’en prendre ce régime pour sortir ces tontines de ce « maquis ».
Ce que prévoit la loi
L’article 93 du code général des impôts introduit à compter du 1er janvier 2022 un nouveau régime d’imposition sur les organismes à but non lucratif (tontine). En effet, les tontines paieront 15% d’impôts sur le revenu majoré de 10% de centimes communaux additionnels. Ainsi, ces associations devront réserver avant le 15 de chaque mois, la TVA collectée sur leurs opérations taxables (vente de tontines, vente de produits financiers, locations de salles et chaises, animations culturelles).