Des membres des communautés locales où se construit le barrage de Natchigal estiment avoir été lésés dans le projet. Comme le rapporte le site Africa Intelligence, les populations autochtones se sont adressées vers le panel d’inspection de la Banque mondiale le mois dernier.
Auprès de cette instance, ces communautés dénoncent des mesures de réinstallation inadéquates, ainsi que des compensations jugées « insuffisantes » pour la perte de leurs terres et de leurs récoltes.
Rappelons que le Projet hydroélectrique de Nachtigal est conçu par la Nachtigal Hydro Power Company (« NHPC »), une « entité ad hoc », dont les actionnaires étaient la République du Cameroun (30 %), Électricité de France (EDF) (40 %) et la Société financière internationale (30 %).
Au moment de sa mise en service – prévue pour 2023 –, le barrage de Nachtigal (420MW) sera en effet le plus important barrage développé sur le continent africain. Sa réalisation va coûter près de 800 milliards de FCFA. Cette centrale, qui produira plus de 2 900 GWh par an, devrait permettre au Cameroun de devenir exportateur d’électricité dans la sous-région, à moyen et à long terme.