Cela se voit plutôt rarement. Habitués à se déchirer sur la place publique, les députés de l’opposition ont décidé de bloquer les travaux de l’Assemblée Nationale ce mardi. Et pourtant c’était la séance plénière dédiée à l’examen de l’orientation budgétaire. Ils se sont dressés contre le fait qu’on viole les lois au sein même de l’hémicycle du parlement.
Les groupes SDF et PCRN se sont objectés contre le non respect des textes. On viole les lois votées par nous-mêmes. C’est que des documents attendus avant le 1er juillet pour débat le 5 du même mois leur ont été acheminés à 10 heures. Et le débat devait se tenir à 10h30!
Selon un des députés, « nous sommes à l’Assemblée nationale ce matin, nous avons décidé de faire l’opération blocus car le gouvernement a tellement violé la loi. Nous attendions la loi de règlement, qui doit être déposé au parlement au plus tard au 30 juin, et nous sommes aujourd’hui le 5 juillet et nous avons reçu le document exactement à 10heures et on nous demande de débattre à 10 heures 30. Ce qui est impossible. Un document d’à peu près 200 pages. Vous ne pouviez pas dire que vous allez débattre sur un tel document. C’est pour cette raison que nous avons pris d’assaut le pupitre ».
De mémoire d’hommes, aucun projet amené par le gouvernement n’a jamais été bloqué à l’Assemblée Natinale. Fort de sa majorité écrasante, les désirs et envies du gouvernement ne passent comme une lettre à la poste.
On viole les lois. C’est un coup d’État pour Cabral Libii
L’opposition en est consciente. Cependant, elle espère que les choses se fassent quand même telles que prescrites dans les lois. Ces lois qui ont d’ailleurs été proposées, adoptées et votées par la même chambre sous l’impulsion du gouvernement.
Pour Cabral Libii, « ils violent allègrement la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier. L’article 11 les oblige à transmettre les documents au Parlement avant le 1er juillet ».
Le président du PCRN explique. « Cette loi qui va être arrêtée pour la première année de cadrage restera inchangé pendant la période de cadrage. Ils ont donc prémédité ce qui peut être qualifié de COUP D’ETAT. 2023 étant la première année du cadrage qui s’achève en 2025. Ils veulent faire adopter aux représentants du peuple, des horreurs que personne n’aura eu le temps de comprendre« .