Plusieurs patron de presse jugent l’enveloppe du gouvernement excessivement faible.
Cette année, le montant de l’aide à la presse au Cameroun s’élève à 66 millions de francs CFA. Une enveloppe jugée dérisoire par certains patrons de presse. Pour marquer leur indignation, plusieurs d’entre eux ont claqué la porte, lors de la récente session de la Commission d’attribution de l’appui institutionnel de l’Etat aux médias à capitaux privés. La scène s’est déroulée au moment où le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a dévoilé le montant de cette aide.
En effet, cette année, l’on est loin des 250 millions de francs CFA distribués aux médias privés au cours du précédent exercice. Thierry Ndong, le patron du journal Intégration, qui représente la presse d’expression francophone dans cette commission parle d’un « montant ridicule ». « Nous trouvons que c’est une insulte. Une autre journée noire pour la presse après l’assassinat de Martinez Zogo. C’est une atteinte au bon fonctionnement de nos entreprises », continue Thierry Ndong, cité par Stopblablacam.
Pour l’instant, le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac) ne s’est pas encore prononcé de manière officielle. Mais ses membres influents, comme Thierry Ndong justement, ravalent mal leur déception. Surtout quand ils envisagent le montant qui va revenir à chaque entreprise de presse. La Commission d’attribution de l’appui institutionnel de l’État aux médias à capitaux privés, chargée d’évaluer les dossiers, a reçu 76 demandes. Seule une dizaine ont été rejetées.
Près de 57 millions à partager
A noter que ce ne sont pas tous les 66 millions qui seront distribués. Car 4 millions de taxes ont déjà été retranchées. Une partie sera encore enlevée au titre des frais de fonctionnement de la Commission. Le montant final est arrêté par le Mincom, de manière discrétionnaire. Des indiscrétions parlent toutefois d’un montant final de 57 millions de FCFA. « Comme la plupart d’autres secteurs de notre pays où malheureusement du fait des crises multiples, que traversent ce monde et dont notre pays ne saurait échapper. On a été dans l’obligation, et à contrecœur, d’accepter cette baisse de l’enveloppe », a déclaré Kisito Ngankak, directeur des médias privés au Mincom. Il faut préciser que l’aide de cette année est tirée du budget 2022.
