Face à la pénurie de farine de blé, le Cameroun prend ses responsabilités en main. Le pays vient de se doter d’une structure qui va faire la promotion des farines locales.
Plateforme des promoteurs des farines locales (Profalcam). C’est la dénomination de l’institution qui va permettre aux producteurs et acteurs du secteur des farines locales de parler d’une voix et de mettre en avant de manière coordonnée leurs efforts.
Selon la statut de Profalcam, la structure a pour missions de « promouvoir les produits faits à base de farines locales sur les marchés intérieurs et extérieurs ; développer les partenariats avec d’autres structures pour résoudre les différentes problématiques posées au niveau de chaque maillon ; prospecter de nouveau marchés et l’accompagnement des professionnels du secteur farines locale dans la commercialisation des produits ; diffuser des informations relatives aux produits et aux marchés et les faire connaître ; contribuer à la formation technique, à l’innovation et à l’encadrement des professionnels du secteur des farines locales ….. ».
Mais dans un contexte où la farine de blé est encrée dans les habitudes de consommation, la tâche ne s’avère pas si aisée. « L’autre défi, c’est de pouvoir convaincre ou provoquer un changement des mentalités afin que les Camerounais acceptent de substituer le blé par les farines locales. Ce n’est pas gagner. Il y en a qui ne veulent même pas essayer. Là dans le cadre de la plateforme, heureusement qu’il y a des boulangers parmi nous, les producteurs, les semenciers, les transformateurs… Je pense que c’est un cadre d’échanges et qui pourrait quand même faciliter la vulgarisation des farines locale », confie Mariam Haman Adama, une productrice de farine de manioc à RFI.
Profalcam a été créée à la faveur d’une Assemblée générale tenue du 23 au 24 août 2022 à Yaoundé et présidée par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey.