L’enquête instruite par le président Paul Biya pour faire la lumière sur l’assassinat de Martinez Zogo secoue le Cameroun. Après l’annonce le 2 février de l’arrestation de plusieurs suspects parmi lesquels figureraient des cadres de la DGRE, les interpellations se sont succédées cette semaine.
Tout a commencé lundi, avec l’arrestation de Jean Pierre Amougou Belinga, de Bruno Bidjang, directeur général du Groupe L’Anecdote et du colonel Etoundi Nsoé, beau-père du patron de presse. Le lendemain, des perquisitions ont été menées au domicile de l’homme d’affaire ainsi que dans son immeuble qui regroupe les directions générales de ses entreprises. Hier jeudi, on a assisté à de nouvelles perquisitions de ce même immeuble situé en cœur de la capitale suivies de l’arrestation de cinq personnes de l’entourage d’Amougou Belinga.
Selon Reporters sans frontières, une centaine de personnes en tout sont désormais considérées comme des personnes d’intérêt après la découverte de la dépouille de Martinez Zogo le 22 janvier dernier. L’organisation internationale évoque le cas de 31 suspects arrêtés dans cette affaire qui « devraient être placés sous mandat de dépôt au plus tard d’ici à la fin de la semaine et probablement transférés à la prison centrale de Yaoundé ». Pour l’heure, la garde à vue de cet ensemble de personnes se poursuit.