Comme promis il y a plus d’une semaine, le député Cabral Libii vient de déposer une demande de « réunion publique » à la sous-préfecture de Yaoundé 5ème.
« Condamnation des dérives criminelles et mutualisation des appels à la justice ». Tel est l’objet de la réunion publique que le président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) projette d’organiser le dimanche 12 février 2023, de 14h à 17h, à l’esplanade du stade Omnisport de Yaoundé.
Au cours de ce rassemblement, l’élu de la nation entend réunir les « différents leaders politiques et associatifs entourés de leurs militants et sympathisants, des adhérents et citoyens volontaires, pour exprimer l’appel à la sécurité et à la justice dans notre pays. Le prétexte de cette initiative étant l’assassinat odieux de l’homme de médias Martinez Zogo », apprend-on de la lettre adressée au sous-préfet du 5ème arrondissement de la capitale.
Selon Cabral Libii, ce regroupement n’est pas « une manifestation publique » mais une « réunion publique » qui pourrait faire l’objet d’une interdiction. Car conformément à l’article 5 de la loi n°90/005 du 19 décembre 1990, la tenue d’une réunion publique « n’est exclusivement conditionnée que par une déclaration préalable dans les délais ».
Dans un contexte où les rassemblements publics de protestation se heurtent à la barricade des chefs de terre, c’est le lieu de se demander si la « réunion » organisée par le député PCRN sera autorisée. Pour rappel, la marche des journalistes prévue le 25 janvier dernier sous l’impulsion de Chantal Roger Tuile a été interdite. Le ministre de la communication René Sadi a estimé qu’il y aurait un risque de manipulation derrière le projet des hommes de médias.