Une conséquence liée entre autres à la mauvaise gestion de feu de brousse, informe le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded).

La partie septentrionale du pays est la zone la plus affectée par la désertification. En effet, 8000 millions d’hectares de terres sont y dégradées selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Sur l’ensemble du territoire, l’étude fait état de 12 millions d’hectares de terres abimées.  Et pour cause, « L’incidence de la pauvreté dans cette zone soudano-sahélienne augmente principalement en raison de la dégradation des terres-perte de productivité associée. Cette situation est une conséquence directe des pratiques agricoles et d’élevage non durables, la surexploitation du bois de feu, la mauvaise gestion de feu de brousse, etc », justifie Hélé Pierre, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded).

Dans le souci de restaurer ces terres en proie à la dégradation, le gouvernement camerounais en collaboration avec la FAO ont procédé ce 1er décembre au lancement du projet intitulé « Neutralité de la dégradation des terres et atténuation des émissions de gaz à effet de serre dans la zone afro-écologique soudano-sahélienne du Cameroun ». Ledit  programme va mettre un accent sur le reboisement des 12 millions de terres dénaturées. « Il s’agit de rendre neutre la dégradation des terres. Cela veut dire qu’il faut reboiser les terres. C’est un problème qui interpelle tout le monde. Si on exécute bien ce projet, on pourrait avoir une augmentation des produits agricoles qui va mettre les populations à l’abri de la famine et permettre de mettre sur le marché plus de produits agricoles », a expliqué Hélé Pierre.

Selon le PNUE, la restauration des écosystèmes est le processus consistant à arrêter et à renverser la dégradation, ce qui permet d’assainir l’air et l’eau, d’atténuer les phénomènes météorologiques extrêmes, d’améliorer la santé humaine et de rétablir la biodiversité, notamment en améliorant la pollinisation des plantes. La restauration englobe un large continuum de pratiques, du reboisement à la ré-humidification des tourbières et à la réhabilitation des coraux. Elle contribue à la réalisation de plusieurs objectifs de développement durable (ODD), notamment la santé, l’eau potable, la paix et la sécurité, et aux objectifs des trois « conventions de Rio » sur le climat, la biodiversité et la désertification.

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