Le régime BIYA a tenté d’utiliser la correspondance déposée par Maurice KAMTO au palais présidentiel, et dont on sait aujourd’hui qu’elle est relative aux nouvelles prétentions ou appétits du Nigéria, sur la presqu’île de Bakassi, pour inoculer dans l’opinion, l’idée selon laquelle, son opposant principal, arpentait désormais les corridors de la corruption, dont l’épicentre serait Etoudi.
La pièce à conviction fut cette photo de son véhicule personnel, publiée dans les journaux à gage du pouvoir. Un tel élément ne peut sortir d’une entité qui se prévaut d’être le lieu le plus sécurisé au Cameroun, sans l’approbation des responsables.
Voilà donc la gestion qui a été faite de la démarche du plus grand expert africain et l’un des plus brillants au monde, en Droit International, sur cette question cruciale, celui-là même, qui a travaillé avec d’autres, à la victoire initiale du Cameroun dans ce contentieux. En réalité, la peur de le voir tirer des dividendes politiques d’une nouvelle implication et d’un nouveau sauvetage du Cameroun, est plus forte que l’idée de perdre Bakassi.
Du régime Biya, les Camerounais doivent se ressaisir
Par cette posture, le pouvoir de Yaoundé, responsable de l’un des plus grands fiascos politiques et économiques de notre ère, est réduit, non pas à essayer d’expliquer son bilan apocalyptique, mais de répandre l’idée selon laquelle, celui qui veut prendre la place, est comme lui (corrompu, méchant, veule, égoïstes, boulimique et menteur).
En clair, la stratégie c’est de faire croire au Camerounais, qu’il s’agit de choisir entre la peste et le choléra. Et dont d’en déduire qu’entre deux maux, on préfère celui qu’on connaît, même si on ne sait pas le soigner…
C’est pourquoi, on peut entendre des militants de l’immobilisme dire : « si Maurice KAMTO gagne, on divise le Cameroun en morceaux et chacun prend sa part », comme si Maurice KAMTO et ses partisans ou sympathisants étaient moins camerounais que d’autres…
Pour juguler ces écueils, les camerounais doivent renaître moralement et intellectuellement, pour ne plus être que des « bouts de bois de Dieu », aux mains de politiciens véreux, dont les positions de pouvoir et privilèges, passent avant l’intégrité territoriale du Cameroun, avant la vie des camerounais, devenue de plus en plus difficile, à cause du renchérissement spectaculaire du coût de la vie.