En représailles à la disparition de trois membres de leur communauté retrouvés morts ce lundi matin, le groupe armé constitué de Peuls s’est attaqué aux habitants de Wum, dans le département de Menchum, région du Nord-Ouest.
Grosse frayeur cet après-midi dans le centre ville de Wum. Des coups de feu ont retenti cet autour de la mosquée, du palais de Zonghofe apprend-on de Cameroon News Agency. Un groupe armé de Peuls a semé la terreur dans cette localité faisant au passage au moins plusieurs victimes.
Comme le rapporte CNA, cette incursion armé de Peuls a fait au mois dix blessés dont le pasteur Ngong Rogers, président national de l’Aghem Youth Development Association, blessé à la tête. Dans le même temps, des propriétés ont été détruites par les membres de cette communauté.
A en croire la même source, quatre individus appartenant à la communauté Peul ont été enlevés dimanche soir. Mais tôt ce matin, trois d’entre eux ont été retrouvés morts autour du lac Wum. Et le quatrième toujours porté disparu.
Depuis le début de la crise anglophone, les Peuls du Nord-Ouest sont devenus des acteurs à part entière du conflit. Ils sont à la fois victimes des milices sécessionnistes et accusés d’exactions par les populations locales.
Selon l’ONG Justice and dignity campaign, au moins 250 Peuls ont déjà été tués depuis le début de la crise en 2016. L’organisation dénombre 11 755 membres de cette communauté poussés à fuir la région du Nord-Ouest en raison des violences.
Par ailleurs, certains membres de ce groupe ethnique sont accusés de connivence avec les forces de sécurité. Pour preuve, dix membres d’un comité de vigilance Peuls a participé au massacre de Ngarbuh aux côtés des militaires en février 2020. Un carnage qui selon l’ONU a fait 22 morts, dont 15 enfants et deux femmes enceintes.