A la suite d’un préavis de grève déposé il ya trois mois, les employés Camerounais du géant français Bolloré sont actuellement en débrayage.
Ils dénonçent la violation de leurs droits légaux et le non paiement de leurs primes de bonne séparation dans la cession des actifs du groupe français à l’ italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC), entérinée le 31 mars 2022.
« Avec la passation de Bolloré pour MSC il y a beaucoup de brouhaha. Les gens se font débaucher en débandade dans tous les pays où ils sont en Afrique francophone et de nouvelles sociétés voient le jour toujours avec eux à la base. », a déclaré un gréviste sous anonymat.
Selon les délégués du personnel, la transaction conclue entre le Groupe Bolloré et MSC s’est faite en violation des droits légaux des employés camerounais. Ils exigent aussi du géant français, le paie- ment de la prime de bonne séparation. Pour soutenir leur revendication, les délégués du personnel évoque la législation en vigueur au Cameroun en cas de modification de la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation.
Mais pour Cyrille Bolloré, la filiale « Bolloré Africa Logistics » demeure indépendante. « au Cameroun, il n’y a pas d’évolution dans l’actionnariat des sociétés Bolloré Transport & Logistics et Socopao Cameroun, donc Bolloré Africa & Logistics qui ne change pas de statut juridique, demeure l’actionnaire majoritaire », avait déclaré le directeur général de l’entreprise française.