La plateforme conteste la décision du ministre camerounais des Transports et engage un bras de fer avec le gouvernement de la République.
Le 6 février 2023, le ministre des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe, annonçait la suspension au Cameroun des activités de Yango. Seulement, la plateforme numérique, spécialisée dans la location en ligne de véhicules de transport urbain, est toujours fonctionnelle. « Nos activités ne sont pas suspendues au Cameroun (…) Nous attirons l’attention sur le fait que Yango est une plateforme numérique internationale fonctionnant via une application mobile et, donc, n’est pas un opérateur de transport ». A informé cet opérateur dans une réclame insérée dans la presse le 13 février 2023.
Bras de fer
La plateforme du russe Yandex conteste la décision du gouvernement camerounais. Pis, l’opérateur a engagé un bras de fer avec les autorités camerounaises. Yango justifie son attitude par le fait qu’il s’agit d’un opérateur offrant un « service de transport par taxi de personnes opéré via les plateformes numériques ». Et de ce fait est assujetti au respect du décret du 10 octobre 2022 du Premier ministre, fixant « les conditions d’accès aux professions de transporteurs routiers et d’auxiliaire des transports routiers ».
Or, ce texte institue notamment une « licence spéciale S10 pour le service de transport par taxi de personnes opéré via les plateformes numériques ». Et aussi, « l’autorisation d’exercice du service de transport par taxi de personnes opéré via les plateformes numériques »/ Celles-ci sont délivrées par les services centraux du ministère des Transports contre des frais excédant les 200 000 FCFA.
Le Mintransport saisi
« (…) Nous avons été surpris par la décision du ministère des Transports qui, selon nous, est le résultat d’un malentendu sur le modèle économique de Yango », informe la direction de Yango. Et de préciser néanmoins qu’elle a saisi le Mintransports. Pourquoi ? Pour obtenir des éclaircissements sur les mesures concrètes que ses partenaires, les opérateurs de transport locaux, doivent suivre pour s’aligner avec le décret du 10 octobre 2022.