Arrêté dans le cadre de la crise anglophone à Muyuka dans la région du Sud-Ouest, ce détenu est décédé le 16 avril dernier à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui.
Dans la nuit du 15 au 16 avril, Louis Ambe, pensionnaire de la prison de Kondengui se met à vomir du sang. Il est transporté d’urgence à l’infirmerie du centre pénitentiaire. Selon les informations collectées auprès de certaines sources, son état s’est aggravé. Le prisonnier fini par rendre l’âme moins d’une heure plus tard.
Après l’annonce de son décès, certains leaders sécessionnistes accusent le régime de Yaoundé d’avoir empoisonné ce détenu anglophone ainsi plusieurs autres. Pourtant, selon certaines indiscrétions, le détenu aurait souffert de douleurs pulmonaires.
En détention provisoire depuis 2017, Louis Ambe meurt sans être jugé. Il avait été arrêté à Muyuka et détenu pendant deux mois à la gendarmerie de la localité avant son transfert pour la prison centrale de Yaoundé.
Selon Amnesty International, entre 2016 et 2021, plus de 1 000 personnes ont été arrêtées en relation avec la crise qui à cours dans ces deux régions. Elles sont incarcérées dans au moins 10 prisons dans le pays, dont 650 à Buea, 280 à Yaoundé, 181 à Douala et 101 à Bafoussam. Contre toute attente, 333 d’entre elles bénéficient de la grâce présidentielle le 3 octobre 2019. Mais des centaines d’autres croupissent encore dans les prisons sans jugement.