Le Président de la République a mis un arrêt (temporaire?) à la procédure judiciaire qui visait à amener de force son Secrétaire Général pour être auditionné par la justice. Il fallait de toute façon trouver une issue et calmer les esprits puisque Ngoh Ngoh a refusé de se présenter de son propre gré. Paul Biya reste fidèle à ses principes.

Paul Biya a ainsi instruit son ministre de la Justice de surseoir à la mise en exécution de ce mandat d’amener. Comme le revèle le lanceur d’Alerte Boris Bertolt, cette crise institutionnelle qui se developpait entre la justice et le patron des services de la Présidence n’augurait rien de bon.

On s’attend donc à voir les émotions tomber dans les prochains jours. Mais l’affaire est loin d’être classée pour ceux qui maîtrisent la philosophie présidentielle. Un jour ou l’autre, un des camps saura de quel côté va pencher les décisions du Président Paul Biya.

Quelques scénariis sont sur la table:

  • Ne rien faire et laisser le dossier en suspens, le temps du président est comme le temps de Dieu
  • Décharger le Secrétaire Général de ses fonctions afin qu’il se concentre sur sa défense
  • Décharger le Ministre de la Justice de ses prérogatives et donc conforter Ngoh Ngoh
  • Instruire son SG de se présenter devant la justice et il n’aura aucun choix

Boris Bertolt pense que

 » c’est une suite logique car jamais un Secrétaire Général de la Présidence de la République n’a été auditionné au TCS ou arrêter dans l’exercice de ses fonctions. Le refus de Ferdinand Ngoh Ngoh de se faire auditionné et le mandat d’amener qui s’en est suivi aura provoqué une crise institutionnelle qui imposait à Paul Biya de décharger son collaborateur de ses fonctions à travers un remaniement. Que ce soit Titus Edzoa, Marafa Hamidou Yaya ou Jean Marie Atangana Mebara, tous avaient été déchargés de leurs fonctions avant de répondre aux auditions puis d’être arrêtés. « 

Boris Bertolt

Toujours selon le lanceur d’alertes,

il ne s’agit pas d’un dossier classé mais d’une procédure visant à permettre  au Secrétaire Général de la Présidence de la République d’être à la disposition de la justice lorsqu’il sera déchargé de ses fonctions. En plus, dans La mesure où il s’agit des fonds Covid 19 et d’une enquête réclamée par les bailleurs de fonds, notamment la banque mondiale le FMI, le dossier ne peut être classé.
Car Ferdinand Ngoh Ngoh n’est pas seul. D’autres ministres ont déjà été auditionnés par lesquels: le Premier ministre, Dion Ngute; le ministre de la Santé, Manaouda Malachie; Le ministre de La recherche scientifique, Madeleine Tchuente; le ministre de l’administration Territoriale, Paul Atanga Nji ou encore l’homme d’affaires, Mohamadou DABO.
Rappellons ici que dans le cadre de l’opération épervier, la procédure des auditions comme témoin jusqu’à l’incarcération à Kondengui passant par l’audition comme suspect peut s’étendre sur plus d’un an.

Boris Berrtolt

Le chrono est donc parti pour le futur du puissant Secrétaire Général.

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