Un nouveau rapport de Human Rights Watch (HRW) rapporte des faits de meurtres et disparitions imputables aux forces de sécurité dans la région du Nord-Ouest du Cameroun.

Selon l’ONG de défense des droits humains, entre le 24 avril et le 12 juin, des soldats de l’armée ont sommairement tué au moins 10 personnes et commis plusieurs autres abus lors d’opérations « anti-insurrectionnelles » dans le Nord-Ouest du pays.

« Des soldats ont également brûlé 12 maisons, détruit et pillé des centres de santé, détenu arbitrairement au moins 26 personnes et en auraient fait disparaître de force quelques 17 autres. », a déclaré HRW ce jour.

« Au lieu de protéger la population des menaces posées par les groupes armés, les forces de sécurité camerounaises ont commis de graves violations à l’encontre des civils, obligeant beaucoup d’entre eux à fuir leur domicile », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch.

Selon elle, une enquête sur les abus des forces de sécurité doit être menée par le gouvernement, et leurs auteurs traînés en justice. « Les autorités camerounaises devraient mener des enquêtes crédibles et impartiales sur ces graves abus et demander des comptes à leurs auteurs. », propose Ilaria Allegrozzi.

Human Rights Watch affirme avoir envoyé le 28 juillet dernier une correspondance au porte-parole de l’armée camerounaise, le colonel Cyrille Serge Atonfack Guemo, « détaillant les abus présumés commis par l’armée, et demandant des réponses à des questions spécifiques ». Mais ledit courrier est resté sans suite.

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