C’était le 14 février 2020, femmes et enfants étaient tués à Ngarbuh par l’armée. Trois ans après justice n’est toujours pas rendue.
Ce sont les représentations diplomatiques de Belgique, des Etats-Unis et du Royaume Uni qui ont ravivé ce douloureux souvenir dans les mémoires des Camerounais. En effet, dans une déclaration conjointe, ils ont appelé le gouvernement camerounais à donner priorité au processus d’enquête et justice. « Aujourd’hui cela fait trois ans que 21 civils dont 13 enfants ont été tués à Ngarbuh dans Nord-Ouest du Cameroun. Les proches de ceux qui ont été tués continuent d’attendre que justice soit faite. » peut-on lire dans cette déclaration.
Pour rappel des faits, le 14 février 2020, trois femmes et dix enfants ont été froidement abattus et calcinés dans la localité de Ngarbuh, région du Nord-Ouest Cameroun. Si dans un premier temps le gouvernement a réfuté toute implication de l’armée, il va finir par reconnaitre l’implication de celle-ci. Le gouvernement va donc les qualifier de « militaires incontrôlés, qui ont tenté de masquer les faits en incendie et ont falsifié leurs rapports. » Au milieu du mois d’avril 2020, trois soldats sont arrêtés et inculpés pour assassinat. Mais la justice, à ce jour, n’a toujours pas été rendue.