C’est ce qui ressort d’un rapport publié ce 9 décembre par le Comité de protection des journalistes (CPJ).
Le Cameroun figure parmi les meilleurs geôliers de journalistes. C’est du moins ce que révèle un rapport publié ce 9 décembre 2021 par le Comité de protection des journalistes (CPJ). Selon ledit rapport, 6 journalistes camerounais ont été emprisonnés en 2021 dans l’exercice de leur profession. Le Cameroun est classé 14ème pays qui emprisonne le plus de journalistes dans le monde. Le CPJ considère que le nombre de journalistes emprisonnés «est le reflet de l’intolérance croissante dans le monde pour le journalisme indépendant» dans un contexte de «bouleversements politiques et de répressions des médias».
Le nombre de journalistes emprisonnés en 2021, s’élève à 293. La Chine demeure le pays qui emprisonne le plus de journalistes au monde, le recensement du CPJ de 2021 fait état de 50 journalistes derrière les barreaux alors que le pays se prépare à accueillir les Jeux olympiques d’hiver de Beijing en février 2022. Pour ce qui est du continent africain, l’escalade de la guerre civile en Ethiopie a entraîné de nouvelles restrictions médiatiques qui en font le deuxième où l’on emprisonne le plus de journalistes en Afrique subsaharienne (9), après l’Érythrée (16).
Le comité de protection des journalistes est une organisation indépendante à but non lucratif qui promeut la liberté de la presse dans le monde. Elle défend le droit des journalistes à rapporter les informations en toute sécurité et sans crainte de représailles. Selon le CPJ, chaque année, une centaine de journalistes sont arrêtés, emprisonnés ou tués. Au Cameroun, les cas des journalistes comme Samuel Wazizi (décédé en détention) et Kingsley Njoka témoignent de la répression que subissent les hommes de médias dans le cadre de leur travail.