Au cours du premier semestre de l’année 2021, les prix des denrées alimentaires ont gravement augmenté, mettant à défaut la grande majorité des ménages dans le pays. L’Institut national de la statistique (INS) qui s’est penché sur le dossier, a apporté un éclairage sur les raisons qui expliquent cette hausse. Le 1er septembre dernier, l’Institut a estimé que les prix des produits alimentaires ont connu une hausse de 3,6% entre janvier et juin 2021, par rapport à la même période en 2020.
Pour expliquer cette hausse, l’Institut National de la Statistique estime que la spéculation des commerçants distributeurs, du fait de la réduction de la mobilité au niveau des frontières ; la faiblesse de l’offre des produits agricoles dues aux changements climatiques qui perturbent les cycles agricoles ; et l’insécurité persistante dans certaines régions du Cameroun en sont responsables. Mais il faut aussi ajouter à ces facteurs l’approvisionnement limité des grands centres de consommation à cause de la dégradation de certains axes du réseau routier ou ferroviaire ainsi que la transmission de la hausse des prix mondiaux.
Malheureusement, ce sont les produits de base, qui en plus sont les plus consommés et recherchés, tels que riz, maïs séché, farine de blé, poisson frais, viande de bœuf, qui font les frais de cette hausse sérieuse.
Cette institut estime cependant que la hausse des prix serait plus basse que le taux d’inflation communautaire qui reste en dessous de 3%, soit +2,2% en fin juin 2020, après 2,3% au premier semestre. En d’autres termes, l’inflation demeure maîtrisée, puisqu’elle devrait rester inférieur à 2,4% en fin 2021, selon les prévisions de l’INS. Toutefois, pour éviter que la situation ne tourne au vinaigre, l’INS suggère donc à l’Etat de procéder à la régulation afin d’assurer l’approvisionnement des marchés et freiner toute hausse déraisonnable des prix. Il est aussi question d’empêcher que l’augmentation des prix sur le marché international n’ait un trop grand impact au Cameroun.