La société Boissons, vins et spiritueux (BVS) va bientôt mettre la clé sous la porte au Cameroun. Dans un thread, Paul Laurent Nyobe Lipot fondateur de l’association African Business Leaders, analyse les raisons qui ont conduit à la chute de cette entreprise ambitieuse.
1- Mauvaise gestion et errements managériaux : Niveau de vie trop élevé, manque d’agressivité commerciale, pratiques anticoncurrentielles des autres opérateurs du secteur et mauvais choix de dirigeants ont nui à l’entreprise.
2- Usine surdimensionnée : L’usine de production était trop grande par rapport aux ventes, ce qui a entraîné des charges fixes élevées et des stocks excédentaires.
3- Manquements managériaux et financiers : L’absence de restructuration reflète un déficit de leadership et de vision financière. Un dirigeant compétent aurait dû prendre les mesures nécessaires pour restructurer l’entreprise et surmonter ces problèmes, mais rien n’a été fait.
4- Concurrence et contrefaçon : L’absence d’une réelle campagne contre la contrebande d’alcool et de réglementation solide, aurait pu créer un marché monopolisé pour BVS, permettant une meilleure croissance sur le marché local.
5- Multiplicité des projets : BVS visait l’ambition avec divers projets, comme la production locale de vins et la transformation de fruits en jus. Mais trop de projets dispersent les ressources, et dans un contexte peu structuré, les résultats attendus ne sont pas atteints.
<strong>En conclusion, l’échec de BVS est dû à une combinaison de problèmes de gestion, de concurrence, de contrefaçon et d’ambitions mal implémentées. Un exemple à méditer pour les entrepreneurs en quête de succès.</strong> Nyobe Lipot
