Des homme armés, suspectés d’être des séparatistes, ont tués cinq employés de la Cameroon development corporation (CDC) et blessé une quarantaine d’autres le 10 février dernier à Tiko. A la suite de cette attaque, la Suisse, par la voix de son ambassade au Cameroun réagit.
« L’Ambassade de Suisse à Yaoundé présente ses sincères condoléances à la famille des travailleurs de la CDC tués le vendredi 10 février 2023 à Tiko. Nous appelons toutes les parties à adopter le dialogue et à s’abstenir de toute violence. Nous exhortons les autorités à tenir les auteurs responsables. »
Cet appel au dialogue de la Suisse intervient après que la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, ait annoncé le 20 janvier dernier que le gouvernement camerounais et les leaders séparatistes avaient accepté d’entamer des négociations de retour à la paix dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Mais trois jours plus tard, le gouvernement camerounais a contredit cette annonce en soulignant n’avoir mandaté « aucun pays étranger » pour jouer le rôle de médiateur dans la résolution du conflit qui dure depuis bientôt sept ans.
Rappelons que le Département fédéral des affaires étrangères suisse, avait annoncé lui aussi en juin 2019 son rôle de médiateur dans la crise anglophone. Près de quatre ans après, rien n’a été fait. On est retourné à la case de départ avec une spirale de violences dans ces deux régions, des contestations à l’international et des vagues d’arrestations des présumés séparatistes.