Dans une lettre circulaire adressée au personnel de l’hôpital régional de Bafoussam, le directeur général de cette formation hospitalière publique fixe la condition sine qua non avant toute prise en charge des malades.
A compter de ce mercredi 26 octobre 2022, tout patient souhaitant être pris en charge à l’hôpital régional de Bafoussam est soumis au paiement d’une caution de 50 000 FCFA. Au cas contraire, « il ne sera pas admis à l’hôpital », précise la circulaire de Georges Enow Orock, directeur général de cet établissement sanitaire.
« (..) tout personnel qui prend en charge un patient sans que celui-ci ne dépose sa caution au préalable, se verra dans l’obligation de payer les factures de ce dernier. Les superviseurs, majors, chef de service et assimilés sont appelés à veiller à la strict application de cette mesure. », martèle le patron de l’hôpital régional de Bafoussam.
Selon l’économiste en santé Albert Ze, cette lettre est la manifestation palpable d’un système de santé quasi inexistant. En effet au Cameroun, du fait de l’absence de couverture de santé universelle, les ménages supportent près de 75% leur prise en charge.
Annoncée depuis 2017, la Couverture santé universelle (CSU) peine à être mise sur pied. La phase test de l’initiative avait été annoncée au premier semestre de l’année en cours. Cependant à date, rien de concret ne semble émerger de ce projet.