C’est l’effet que devrait induire l’interdiction des exportations de bois de grume au Cameroun et dans neuf autres pays africains à travers le projet Tropical timber trade facility (Ttt).

A l’horizon 2030, le Cameroun attend une augmentation de 114% des quantités de bois prélevées dans les concessions forestières. Ceci grâce à la décision d’interdire les exportations de bois de grume par les pays de la Cemac qui va entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2023. Cette augmentation devrait également conduire au doublement de la contribution de la filière bois au PIB.

« Cette décision qui touche le secteur forestier, troisième contributeur à l’économie nationale en termes de PIB, va certes améliorer le tissu industriel camerounais et l’offre en emplois, mais va également engendrer les premières années un certain nombre d’impacts négatifs sur certaines taxes forestières relatives aux grumes. », a déclaré Jules Doret Ndongo, Ministre de la Forêt et de la faune au quotidien public Cameroon Tribune.

Et au membre du gouvernement de renchérir : « Globalement, les pertes annuelles pourront se chiffrer au départ à 13 milliards de FCFA pour les sorties de grume. Mais, progressivement, la taxe d’abattage et toutes les autres taxes liées à la transformation du bois vont augmenter ».

Selon les prévisions du ministre de la forêt, le nombre d’emplois de la filière bois devrait passer à au moins 100 000 contre 40 000 en ce moment. Dans la même veine, le pays compte passer de 75% de grumes traitées dans la première transformation à 100%. Il est également prévu une augmentation de 50% du niveau d’activités dans les 2ème et 3ème transformation.

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