Des combattants séparatistes armés ont pris en otage pas moins de 50 femmes de divers âges à Big Babanki, dans le département du Ngoketunjia, région du Nord-Ouest. C’était le 19 mai dernier. Ces femmes, qui s’opposent au paiement d’un « effort de guerre » imposé par les séparatistes, avaient décidé de marcher.
Alors que ce rapt fait grand bruit, l’avocat des droits de l’homme Felix Agbor Nkongho se prononce sur le sujet. « L’enlèvement de femmes civiles qui ne participent pas activement aux hostilités est clairement un crime de guerre et un crime contre l’humanité », a-t-il écrit sur son compte Twitter.
A l’homme de droit d’ajouter : « Cette action inhumaine et insensée est un exemple flagrant de terrorisation de la population civile. C’est embarrassant qu’on les appelle des « protecteurs » de la population sont maintenant des persécuteurs de la population. Le fait qu’ils ne puissent pas montrer le moindre respect aux femmes dont certaines sont leurs mères montre que la « révolution » est à son plus bas. C’est l’apogée de l’anarchie et de la criminalité », conclu-t-il.
Le rançonnage et le racket sont des moyens de financement des séparatistes dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Surtout dans un contexte où l’afflux de financements venus de la diaspora s’assèche grâce aux actions du gouvernement et de ses partenaires internationaux.