Un jeu assez intéressant se déroule sous nos yeux pour ce qui est de l’élection à la présidence de la Fécafoot. Depuis l’annonce de sa candidature, Samuel Eto’o multiplie les sorties publiques pour obtenir l’adhésion du peuple. Au vu de la carrière qu’il a connu, et étant lui-même une personnalité qui fait rêver, c’est une foule immense qui l’accompagne en permanence. Samuel Eto’o n’a jamais fait les choses comme le commun des mortels. Alors il ratisse large. Il ressoude les liens, fait la paix avec ses anciens coéquipiers des sélections nationales. Et une de ses plus belles prises est bien Rigobert Song Bahanak. Celui-ci va certainement faire les frais de cette bataille Eto’o – Mbombo Njoya en cas d’une défaite de son associé.
L’ancien capitaine mythique n’a pas hésité quand Samuel a décidé de se lancer. Et pourtant, la guerre larvée entre les deux individus, pour certains observateurs, est la cause principale de l’enfer que le football camerounais vit depuis 2009.
On les a d’ailleurs vu faire le tour du Nord Cameroun. Ensemble ils ont rencontré le Lamido de Garoua pour lui expliquer les bienfaits de changer de direction à la Fécafoot.
Le clan de Eto’o a aussi pris d’assaut les ondes, TV et radio.
Bras droit de Iya Mohamed, Alim Konaté aurait violemment réagi à toute l’exposition dont a bénéficié Eto’o dans son fief. Incontournable depuis plus de quinze ans, fils de cette ville, que son ennemi se fasse accueillir par son Roi ne l’a pas laissé indifférent.
Il fallait donc réparer cette impolitesse.
ll fallait frapper un grand coup
Ce dimanche, Seidou Mbombo Njoya a fait publier une liste de noms de délégués qui se seraient effectivement engagés à voter pour lui. On constate que six des dix régions du Cameroun auraient décidé de voter en bloc en sa faveur. Et pas que puisque dans le tweet où il annonce les soutiens, il cite aussi l’association des clubs et des entraîneurs.
Seidou Mbombo Njoya répond coup pour coup
Il est d’habitude discret. Faisant face à un adversaire redoutable, le fils du défunt Sultan des Bamoun refuse de laisser toute la place au Pichichi. Si aujourd’hui il regrette de ne pas avoir porter des réserves à la Commission de recours contre la candidature de Samuel Eto’o pour double nationalité, il ne compte laisser aucun espace au mari de Georgette.
Il y a quelques jours, les plaidoiries de ses avocats à la Commission de recours donnaient déjà le ton. La semaine dernière, le clan Samuel Eto’o estimait avoir déjà sécurisé les signatures de 43 délégués. La démonstration écrite des délégués de six régions laisse un trou dans les certitude du camp d’en face.
La date du 11 décembre arrive, et toutes les excitations qui viennent avec. On sait au moins qu’avec Samuel, on ne s’ennuie jamais.