Les suspects ont été arrêtés et présentés devant le Tribunal de Kansas City, dans l’État du Missouri (États-Unis) hier lundi 28 novembre 2022.
Trois citoyens américains d’origine camerounaise ont comparu lundi devant un tribunal américain. Ils y ont répondu des accusations de complot visant à kidnapper des civils, de soutien et de collecte de fonds pour financer des milices séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest depuis 2018.
Les trois accusés, Claude N. Chi (40 ans), Francis Chenyi (49 ans) et Nestor Lah (46 ans) « auraient sollicité et collecté des fonds pour l’achat d’équipements, de fournitures, d’armes et de matériaux explosifs à utiliser dans des attaques contre des civils, les forces de sécurité », rapporte le département de la justice américaine. Les mis en cause seraient liés à l’enlèvement du cardinal Christian Tumi et d’un chef traditionnel Sehm Mbinglo II, survenu le 5 novembre 2020.
De lourdes peines encourues
D’après la justice américaine, les trois accusés ont collecté lesdits fonds auprès de particuliers résidants aux États-Unis et à l’étranger. Les opérations étaient opérées via des applications de messagerie et des plateformes de paiement. « Les fonds ont ensuite été transférés de divers comptes financiers et de crypto-monnaie contrôlés par les accusés via des intermédiaires aux combattants séparatistes pour soutenir les attaques au Cameroun. », explique l’acte d’accusation fédéral.
S’ils sont reconnus coupables, Chi, Chenyi et Lah encourent une peine légale maximale pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison pour les charges de soutien matériel; jusqu’à trois ans de prison pour avoir reçu de l’argent d’une accusation de demande de rançon. Et jusqu’à 20 ans de prison pour le complot de blanchiment d’argent.