L’ONG Norwegian Refugee Council (NRC) en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD) a rendu possible la distribution de 3 467 actes de naissance aux réfugiés et membres des communautés hôtes de 20 villages à l’Est du Cameroun.
« Je n’ai jamais eu d’acte de naissance, j’étais sans identité. Aujourd’hui, je suis reconnue. » Comme Jeanine, des centaines de nouveau-nés réfugiés dans le pays, ne sont pas enregistrées à la naissance, sans droits légaux ces derniers ne pouvaient pas accéder à la santé ou à l’éducation. Grâce au programme d’enregistrement des naissances de NRC, sa situation a changée.
Selon le représentant du Fonds des Nations-unies pour l’enfance (Unicef), 18000 enfants scolarisables ont été recensés sans acte de naissance en 2021 dans le département de la Kadey, région de l’Est. Une faible fréquentation des centres d’état civil, soit du fait des infrastructures inadéquates, ou du fait de la méconnaissance de la culture de l’état civil par les populations sont entre autres les causes de ce phénomène d’enfants « fantômes ».
Au plan national, le Bureau national des états civils (Bunec) estime à 1,6 million, le nombre d’ enfants scolarisés sans actes de naissances en 2021. Selon cette institution, l’Extrême-Nord est la région la plus touchée avec environ 400 000 enfants. Elle est suivie par le Littoral avec 295 000 enfants non enregistrés à l’état civil .