Dans une lettre adressée au premier ministre le 28 février, les enseignants vacataires des lycées et collèges revendiquent un statut particulier de la part du gouvernement.
Après le mouvement « On a trop supporté », le collectif des enseignants vacataires du Cameroun (CECCAM) fait entendre sa voix. Il s’agit ici des enseignants non fonctionnaires qui travaillent au quotidien dans les lycées et collèges. Las de la précarité dans laquelle ils travaillent, ils se sont adressés au Premier ministre Joseph Dion Ngute. « Nous sommes pour la plupart des diplômés de l’enseignement supérieur et des instituteurs. Nous exerçons dans les lycées et collèges publics et privés du Cameroun, sans statut véritable. Nous sommes des enseignants à part entière, dont le seul tort est de n’avoir pas intégré la fonction publique.», lit-on dans la correspondance.
Ainsi, ces enseignants réclament entre autres : l’établissement de contrats de travail pouvant codifier l’exercice de leurs fonctions, une affiliation à la CNPS, la réglementation du paiement de leurs salaires fixés à au moins 150 mille Fcfa, une allocation familiale, etc… Mais si aucune de leurs réclamations n’est considérée, ces derniers menacent eux aussi de faire « Craie morte ». « Votre excellence, sachez que nous serons obligés d’enterrer la craie si aucune mesure favorable n’est prise à notre égard.», somment-ils.
Depuis le 21 février dernier, les enseignants fonctionnaires du secondaire ont entamé une grève dans les établissements scolaires. Ils revendiquent aussi de meilleures conditions de travail. Et ont décidé dès le 28 février de faire davantage pression sur le gouvernement en boycottant les évaluations de la 4e séquence. Ce malgré les multiples pressions dont ils sont victimes de la part de leurs supérieurs hiérarchiques. Ils estiment avoir trop supporté.