A travers un communiqué signé le 10 juin dernier, le ministre de la communication (Mincom), René Sadi juge « étrange » et « inconvenant » l’entretien entre Wilfried Ekanga et le président français sur la longévité de Paul Biya au pouvoir.
L’échange entre l’activiste camerounais Wilfried Ekanga et Emmanuel Macron mercredi dernier en région parisienne choque le gouvernement camerounais. « Le gouvernement de la République déplore vivement et désapprouve totalement l’évocation de la situation au Cameroun entre ces deux interlocuteurs, dans des termes qui tiennent manifestement de la désinformation, voire de l’intoxication », a écrit René Sadi.
Dès l’entame de sa déclaration, le ministre de la communication ne reconnait pas l’interlocuteur du président français : « un certain Wilfried Ekanga se revendiquant de la nationalité camerounaise ». Cependant, le membre du gouvernement invite Emmanuel Macron « à ne pas se laisser distraire par des concitoyens mal intentionnés ». Encore moins à se « laisser entrainer dans des manœuvres pernicieuses qui heurtent le peuple camerounais et sont susceptibles de porter préjudice aux relations entre la France et le Cameroun ».
Pour le Mincom, le Cameroun est un État souverain. Car, « le Président Paul Biya n’a de leçon à recevoir de personne, et qu’il est et demeure le principal artisan de la démocratie au Cameroun, sur la voie de laquelle il a engagé à travers le peuple camerounais il y a plusieurs décennies.