Ils sont en détention provisoire à la prison centrale Garoua depuis 24 heures.
Quatre militaires du 31e Bataillon d’infanterie motorisé (BIM) de Tcholliré sont « provisoirement » derrière les barreaux. Ils sont accusés du meurtre d’un éleveur le 28 avril 2022 alors que ce dernier revenait d’une transhumance de 2 mois en Centrafrique.
La victime qui répondait au nom de Souleymane Bouba a été mortellement atteinte par une balle en pleine poitrine alors qu’il marchait derrière son troupeau. Et son corps inhumé par ses bourreaux dans la brousse. Les faits se sont déroulés à L’oubli, village situé dans le département du Mayo-Rey, région du Nord.
L’éleveur de 22 ans en compagnie de deux autres collègues ont traversé la frontière en l’absence des éléments du BIM où ces derniers perçoivent illégalement 100 000 à chaque passage de troupeaux. « Sans aucune forme de procédure, sans sommation aucune, les hommes en tenue ayant interprété le passage à bla frontière en leur absence comme du mépris, ont immédiatement ouvert le feu qui a atteint le jeune éleveur », rapporte l’ONG Mandela Center International.