Achevé il y a environ cinq mois, le stade d’Olembe présente déjà des premiers signes d’usure. La mauvaise qualité du matériel de construction est pointée du doigt dans la détérioration du stade.
« Les écailles de pangolin » apposées sur le stade d’Olembé s’effritent peu à peu. Des images présentant cet aspect de l’infrastructure sportive fait actuellement le tour de la toile. La qualité des éléments de fixation de ces écailles avait pourtant été remise en cause.
C’est ce qui ressort d’une note du ministre des Sports, Narcisse Kombi Mouelle, adressée le 24 juin 2021 à Franck Mathiere, Vice-President des opérations internationales de MAGIL. « Il apparaît que leur qualité (éléments de fixation ndlr) n’est pas conforme à la norme et par conséquent, ne permet pas d’assurer le maintien des câbles et des écailles de pangolin », a écrit le Minsep.
Dans cette correspondance, on apprend d’ailleurs que ces éléments de fixation ont été livré non pas par une entreprise italienne comme sollicitée, mais par une société chinoise. Ne répondant pas aux normes, ce matériel avait été jugé » préjudiciable à l’intégrité de l’ouvrage et la sécurité des visiteurs et spectateurs » par le Minsep.
A la suite de ce constat, le ministre des Sports a demandé » différentes solutions pour définitivement y remédier ». Visiblement, elles n’ont pas été apportées vu que les “ écailles de pangolin “ se décollent à peine trois après la fin de la CAN 2021.
Un complexe sportif attendu
La construction du complexe sportif d’Olembé a coûté plus de 200 milliards de FCFA. Pour abriter la CAN 2021, ce n’est que le stade de 60 000 places et deux terrains annexes qui ont pu sortir de terre. Il reste encore à construire un gymnase moderne, une piscine olympique, un terrain de tennis, un terrain de handball, un terrain de basket, un terrain de volleyball, un hôtel 4 étoiles et un centre commercial.
Ces travaux devraient se poursuivre à la CAN. Mais le constructeur MAGIL a abandonné le chantier d’Olembe depuis 4 mois. L’entreprise canadienne dit réclamer une dette de 7 milliards de FCFA à l’État. Entre temps, le taux d’exécution des travaux du complexe est d’environ 60% alors que l’enveloppe y dédiée est déjà consommée à 80%.