Invitée ce matin sur la matinale de ABK Radio, l’ancien députée RDPC Marlyse Douala Bell revient sur le préjudice culturel du déguerpissement des habitants de Dikolo-Bali à Douala.
» Ramener les casses de Dikolo à une affaire d’indemnisation est réducteur. Les gens de Dikolo sont en colère parce qu’ils ont été déguerpis plusieurs fois … », a déclaré Marlyse Douala Bell. Pour l’élite Sawa, l’expropriation de ce peuple a commencé « d’abord par les allemands, ensuite quand il a fallu faire la voie rapide, et ils ont assisté à la deuxième pendaison de DOUALA MANGA BELL qui a lutté pour défendre le Cameroun, défendu ses terres sans tenir compte du rapport que les uns et les autres ont avec leur terre. », conclut la femme politique.
Il faut noter que l’ancienne députée RDPC est également victime des casses de Dikolo-Bali survenues le 14 mai dernier dans l’arrondissement de Douala 1er. Impuissante face la destruction de sa résidence, elle avait écrit une lettre au premier ministre.
« A soixante-dix ans aurais- je la force de recommencer ? Je voudrais faire confiance à votre sens des responsabilités. Espérer qu’une fois parfaitement édifier, vous trouverez des solutions idoines qui apaiseront les cœurs et qui répareront notre estime de soi, notre dignité. », a écrit la militante du RDPC.
Le 26 mai dernier, Marlyse Belle a également pris part à la manifestation du peuple Sawa qui a crié sa colère contre les casses de Dikolo Réunies à Bali, les populations venues de plusieurs cantons de Douala ont bravé les intimidations de la police pour manifester.
