Après six jours de détention, le patron de presse Amougou Belinga a été autorisé hier jeudi 9 mars de à consulter le Dr Ntone, expert en santé mentale au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé. Depuis que la lettre du régisseur de la prison centrale de Yaoundé adressée au commissaire du gouvernement près du tribunal militaire a fuité sur les réseaux sociaux, l’opinion publique est de nouveau en ébullition.
« Le coup de la folie, on connaît ! Parce qu’on ne juge jamais un fou ! On les a vus mettre en scène la folie de Danwe, théâtre raté ! Maintenant, ils tentent la folie de leur Zomloa ! Ah, ces avocats qui se croient malins. Zomloa sera jugé. Il n’est pas fou ! », dénonce la romancière Calixthe Beyala.
Selon l’article 78 alinéa 1 du code pénal camerounais, « la responsabilité pénale ne peut résulter du fait d’un individu atteint d’une maladie mentale telle que la volonté a été abolie ou qu’il n’ a pas pu avoir conscience du caractère répréhensible de son acte ». Mais dans son article 2, le code pénal précise que « au cas ou la démence n’est pas totale, elle constitue une atténuante ».
L’influent homme d’affaires Pierre Amougou Belinga soupçonné d’être impliqué dans le meurtre de Martinez Zogo et inculpé pour « complicité de torture » ainsi que des cadres de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) serait entrain de simuler des troubles mentaux afin d’échapper à son procès qui va s’ouvrir dans six mois?