Une escouade de policiers a envahi l’esplanade de stade Ominisport de Yaoundé ce matin, alors que la marche de Cabral Libii contre les coupures intempestives de l’électricité s’y tient cet après-midi.
La répression policière habituelle contre les manifestations publiques est en place. Intimider, agresser, torturer, interpeller. Voilà ce à quoi sert la police camerounaise lorsque des voix s’élèvent pour dénoncer l’incompétence du régime en place. Dans un pays qui prétend être émergent à l’horizon 2035, Yaoundé, la capitale, tout comme les villages de la forêt équatoriale subie régulièrement des coupures d’électricité qui vont au-delà de 24 heures.
La manifestation du député PCRN prévue ce 19 mars sur l’axe Texaco-Ominisports – Mobil-Omnisports entre 14 et 17 heures a pour objectif de dénoncer ces “coupures intempestives” de l’énergie électrique. Cette marche n’a pas reçu l’approbation du Sous-préfet de Yaoundé V. Dans un message-porté en date du 14 mars dernier, l’autorité administrative du cinquième arrondissement de la capitale instruit tous les membres Etat-major sécurité de son territoire de compétence, de “prendre toutes les dispositions”, pour “empêcher tout rassemblement” lié à cet événement.
Face aux mesures prises par le sous-préfet de Yaoundé V, Cabral Libii n’a pas lâché prise. “ Ce qui n’a absolument pas été interdit le 19 mars 2023, et qui ne saurait l’être vis-à-vis d’aucun citoyen, est la liberté individuelle d’aller et de venir sur l’artère du quartier Omnisports qui va de Texaco Omnisports à Mobil Omnisports”, a-t-il écrit après la sortie du chef de terre.