L’affaire de l’étudiant de l’université de Buéa Mboh Jeres Akua, arrêté par des agents de la Sécurité militaire (SEMIL) en mars dernier n’a pas fini de faire parler d’elle. Après 98 jours de garde à vue à la gendarmerie, le mis en cause accusé de complot avec des séparatistes a été déféré à la prison centrale de Buéa mardi.
« Alors que nous avions récusé les enquêteurs chargés de l’affaire et dénoncé le traitement parti pris de la procédure pénale par le procureur militaire de l’État, nous sommes surpris de la décision de mise en garde à vue de Mboh Jeres Akua. Cependant nous continuons à attendre l’arbitrage urgent du ministre délégué en charge de la défense dans cette affaire pour la famille et les avocats ne font plus confiance au processus de justice à Buéa. », a indiqué Me Richard Tamfu, avocat de la défense.
Pour rappel, Mboh Jeres a été interpellé avec un autre étudiant, le nommé Ngule Linus Fonteh, par les agents de la SEMIL. Mais durant leur garde à vue, le second va rendre l’âme dans des circonstances encore non élucidées.
Il (Mboh Jerez ndlr) est accusé des charges les mieux complotées par des éléments de SEMIL de Buea et leurs complices après qu’ils aient tué son frère Ngule Linus Fonteh un autre étudiant de l’université alors qu’ils le torturaient.
Me Richard Tamfu
Selon Me Richard Tamfu, le mis en cause y compris les avocats en charge de ce dossier sont en insécurités à Buéa. Il souligne dans la même veine que Mboh Jeres Akua n’a pas eu l’occasion d’être entendu en présence de ses avocats pendant toute la procédure d’enquête.