Les membres de la commission des affaires culturelles, sociales et familiales de l’Assemblée nationale et le ministre de la Communication (Mincom) René Emmanuel Sadi se sont penchés mardi sur les conditions de travail des journalistes au Cameroun.
Les journalistes camerounais travaillent dans des conditions de précarité, ce qui nuit considérablement à leur indépendance. Conscient de cette situation, les députés et le ministre en charge de la communication ont réfléchi sur les moyens d’améliorer l’environnement de la presse.
Sécurité sociale des journalistes; retards de paiement des salaires; aide tardive à la privée ; arrestation multiple de journalistes, etc. Voilà entre autres les préoccupations soulevées par les élus de la nation à la chambre basse.
Pour palier à ces difficultés, la commission des Affaires culturelles, sociales et familiales de l’Assemblée plaide pour la mise en place d’un ordre national de journaliste au Cameroun. Le Mincom quant à lui a abordé l’avant-projet de loi sur la réforme de la communication sociale pour assainir le paysage médiatique. « la création des conditions juridiques optimales pour un assainissement en profondeur du secteur de la communication sociale, compatible avec les impératifs de liberté et de pluralisme », a déclaré René Sadi.
Malgré le nombre important d’organes de presse (environ 500), la précarité rend ardu la production d’une information indépendante et critique au Cameroun. L’instauration d’une obligation pour les patrons de presse de respecter la convention collective et l’augmentation de l’aide publique aux médias privés ont été revendiqués depuis les états généraux de la communication de décembre 2012.
Classé 135e en 2021, le Cameroun a gagné 17 places et est classé 118e mondial en matière de liberté de la presse, selon une étude publiée le 3 mai 2022 par Reporters Sans Frontières (Rsf), qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays.