Jean Pierre Amougou Belinga, suspecté d’être
Selon RSF, l’interpellation du patron de presse, de son directeur Bruno Bidjang, et de son beau-père, le colonel Etoundi Nsoé, un ancien commandant de la garde présidentielle a nécessité la mobilisation d’une centaine de gendarmes. Une équipe dirigée par Jean-Pierre Otoulou, le colonel chargé de l’enquête sur le meurtre du présentateur de l’émission Embouteillage.
« Le premier rassemblement s’est tenu un peu après minuit à la légion du Centre, le siège de la gendarmerie nationale à Yaoundé, la capitale du Cameroun. (…) Les hommes mobilisés, des gendarmes, sont répartis en trois groupes pour autant d’arrestations planifiées. À cinq heures du matin, chacun prend la direction des domiciles des cibles visées. Le plus important des groupes compte une cinquantaine d’hommes. Il prend position une demi-heure plus tard autour de la maison de Jean-Pierre Amougou Belinga », relate l’organisation internationale.
Mais l’assaut final ne sera lancé qu’à six heures du matin. « Une dizaine d’hommes armés gardent le domicile. Ils commencent par résister puis finissent par être désarmés. Leurs téléphones portables sont saisis. Les gendarmes sonnent. Jean-Pierre Amougou Belinga ne répond pas. Sa porte d’entrée et celle de sa chambre sont finalement forcées. Le magnat camerounais est arrêté dans sa chambre. Avant de partir, il dit à son épouse de ne pas s’inquiéter. »
Les trois interpellés ont passé leur première nuit au secrétariat d’État à la défense. Ils auraient été entendus au groupement de gendarmerie afin de faire la lumière sur le kidnapping, la torture et le meurtre de Martinez Zogo dont le corps a été retrouvé en état de décomposition dans un terrain en périphérie de Yaoundé.