Le premier vice-président du Social Democratic Front (SDF) ne souhaite pas que cette manifestation perturbe l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2021.
Joshua Osih voit d’un mauvais œil la marche initiée par Jean Michel Nintcheu, son camarade de parti. Le Premier Vice-Président du Social Democratic Front (SDF) s’oppose à la manifestation prévue le 8 janvier, veille de l’ouverture de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations 2021. De ce fait, l’homme politique ne souhaite pas que ce plaidoyer vienne perturber l’organisation de la messe du football continental.
« Notre hospitalité légendaire ne doit pas être entachée par des manifestations partisanes et nous demandons à ceux qui pensent que cet évènement soit une opportunité pour la désobéissance civile de s’abstenir de telles actions jusqu’à la fin de cette fête. Ce n’est pas la Coupe d’Afrique des Nations de M. Biya, c’est notre Coupe d’Afrique qui est en jeu », écrit Joshua Osih.
Baptisée « marche de la paix », cette manifestation a comme objectif entre autres de réclamer la libération des prisonniers politiques. Et appeler à la fin de la crise qui perdure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO).
Rivalité pour le contrôle du SDF
La rivalité entre ces deux pontes du SDF s’inscrit désormais dans les annales de la politique au Cameroun. Aux lendemains des élections présidentielles de 2018, alors que le SDF contestait les résultats déclarés par le Conseil Constitutionnel, Jean-Michel Nintcheu a demandé et obtenu une réunion du comité exécutif national du Social Democratic Front pour juger de l’exclusion de Joshua Osih. Pourtant candidat lui-même du SDF, il se serait auto-exclut en raison d’activités jugées susceptibles de nuire au parti, conformément à l’article 8 alinéa 2 des statuts du SDF.
Le mémorandum dénonçait notamment « la gestion calamiteuse » de la dernière présidentielle, lors de laquelle Osih était le porte-étendard du SDF. Et remettait en question sa « participation à la cérémonie d’investiture de Paul Biya », assortie « d’une lettre de félicitations », alors que, dans le même temps, son parti dénonçait des fraudes massives durant le processus électoral.
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