Il y a des gestes simples qui, dans certains pays, deviennent des actes de bravoure. Déposer une candidature à une élection, par exemple. En d’autres lieux, c’est une formalité. Au Cameroun, c’est un acte de résistance, un cri d’espoir, un défi lancé à l’Histoire.
Aujourd’hui, l’homme dont le destin épouse les douleurs et les espoirs de tout un peuple a franchi une étape cruciale : il est officiellement candidat à la présidence de la République du Cameroun. Oui, cela semble presque banal. Pourtant, c’est un séisme tranquille. Une onde de choc silencieuse.
Il ne vient pas mendier le pouvoir. Il vient l’assainir.
Son dépôt de candidature n’est pas une quête de gloire personnelle, c’est l’expression d’un long chemin de croix, une ascension patiente, courageuse, d’un homme debout dans un pays à genoux. C’est le prolongement d’une lutte entamée depuis des années contre le mensonge, l’arbitraire, l’indifférence d’un régime englué dans sa propre suffisance.
Et moi, face à cela, je pleure, OUI JE PLEURE !
Pas de faiblesse, Non ! Mais parce que je ressens, je vis, je vibre !
Je suis remplie d’émotion, car enfin, une lueur devient flamme.
Je suis patriotiquement heureuse.
Je sais que je suis du bon côté de l’Histoire.
Je n’ai plus besoin de douter, de craindre, de me cacher.
Je suis témoin de la dignité qui reprend racine.
Témoin d’un peuple qui s’ébroue, qui se redresse,
Témoin d’un homme qui n’a jamais trahi nos espoirs.
Il sait que le combat ne fait que commencer.
Il sait que le système se cabrera.
Il sait que la machine à broyer l’espoir se mettra en branle.
Il sait qu’on le calomniera,
Il sait qu’on le menacera,
Il sait qu’on cherchera à le briser.
Mais lui avance, parce qu’il n’est pas seul, parce qu’il est porté par cette armée d’anonymes qui, depuis les quartiers populaires jusqu’aux confins du pays meurtri, murmurent : « L’heure est venue. »
Ce dépôt de candidature est un acte d’amour, un acte de foi, une page nouvelle dans le livre des possibles, un round de plus, mais surtout, une bataille pour la dignité retrouvée.
À ceux qui doutent encore, il dit : je suis là. Avec vous, pour vous.
À ceux qui tremblent, il dit : tenez bon, le vent tourne.
Et à ceux qui espèrent, il dit : marchons, ensemble, jusqu’au bout.