Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya a officiellement déposé son dossier de candidature à l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025. Elle est le Maire de Foumban et cheffe de file de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC). Ex-députée, Hermine Ndam Njoya a été la deuxième femme à formaliser sa volonté de briguer la magistrature suprême. Elle inscrit ainsi son nom parmi les actrices clés de cette présidentielle décisive.
Née le 26 janvier 1969 à Yaoundé, elle est loin d’être une novice. Juriste de formation, diplômée de l’Université de Yaoundé, elle a su allier carrière politique, entrepreneuriat et militantisme associatif. Elle dirige une entreprise spécialisée dans la filière café et préside depuis 2016 l’Association des Femmes Camerounaises dans le Café (AFECC).
- Maurice Kamto et sa candidature à l’élection présidentielle 2025
- Cameroun : Paul Biya, la candidature du ridicule et de la dérision
Hermine Ndam Njoya, une femme d’engagement et de convictions
Veuve d’Adamou Ndam Njoya, ancien président de l’UDC, elle poursuit aujourd’hui l’œuvre politique de son époux. Elle y ajoute sa propre touche : modernité, éthique, et enracinement communautaire. Spécialiste du montage et de la gestion de projets, Hermine Ndam Njoya a piloté de nombreuses initiatives à portée sociale et éducative. Elle a coordonné des programmes liés à la santé, comme la Task Force VIH/SIDA, ainsi que des projets pour la promotion de la bonne gouvernance à travers l’École Africaine d’Éthique, une institution qu’elle dirige avec ferveur depuis plusieurs années.
Une voix forte au sein des institutions
Au sein du Parlement, elle s’est imposée comme une voix respectée. Elle a notamment siégé à la commission des lois constitutionnelles, des droits de l’homme et de la justice. Elle a également représenté le Cameroun lors de forums parlementaires panafricains et internationaux, en Côte d’Ivoire, en Ouganda, ou encore en Guinée équatoriale. Outre son engagement politique, elle est également auteure. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Les Élections bancales de A à Z (2004) et le roman L’Enfer rose (2011), où elle mêle fiction et critique sociale. Une manière pour elle de dénoncer les dérives électorales et de promouvoir la transparence.