Douze jours après l’acquittement de cinq de ses personnels accusés de complicité de sécession dans le Sud-Ouest, Médecins Sans Frontières prend enfin la parole.
Dans un communiqué publié le 10 janvier, l’association humanitaire internationale se dit » extrêmement soulagée » de la sentence rendue par le tribunal militaire de Buea le 29 décembre 2022. « Nous sommes satisfaits du jugement qui exonère nos cinq employés- et, par extension, MSF en tant qu’organisation – de toute faute », déclare Sylvain Groulx, coordinateur MSF en Afrique centrale.
Pour rappel, les cinq employés de MSF ont été déclarés non coupables des crimes de sécession et de tentative de sécession par la collégialité. « MSF a catégoriquement nié toute complicité avec des groupes armés ou des parties prenantes à un conflit ou une crise. (…) Reprocher au personnel médical d’avoir simplement fait son travail – soigner des patients sous leurs yeux – va tout simplement à l’encontre de toute l’éthique et des lois médicales et humanitaires», ajoute Sylvain Groulx.
A la suite du verdict rendu en faveur de ses collaborateurs, MSF annonce vouloir reprendre ses activités dans le Sud-Ouest après l’arrêt marqué depuis mai 2022. « Nous sommes désireux de redémarrer nos services d’assistance vitale, mais des conditions préalables fondamentales doivent être remplies pour que nos activités médicales puissent être menées dans un environnement sûr et sécurisé, afin que les patients et le personnel soient protégés. », a écrit l’ONG.