Sangmélima a été le théâtre d’un affrontement intercommunautaire dans la journée de mercredi entre les communautés Bulu et Bamoun, consécutif au décès tragique d’un jeune vendeur ambulant appartenant à la communauté Bulu. Selon les témoignages recueillis, le décès a été attribué à un commerçant Bamoun qui opère au « Petit marché » de Sangmélima, où il vend des vêtements de seconde main.
L’affrontement a été déclenché par un sentiment de vengeance de la part des membres de la communauté Bulu. Une vidéo amateur montre une foule en colère marchant dans les rues de la ville en direction du « Petit marché ». Des témoignages concordants rapportent que des personnes de la communauté Bulu ont attaqué les boutiques des commerçants Bamoun, qui se sont défendus. À l’heure actuelle, il est difficile d’établir un bilan matériel et humain précis de ces violences intercommunautaires.
La situation est désormais sous contrôle, mais les commerces du centre-ville sont restés fermés. Les forces de maintien de l’ordre ont déployé un dispositif de sécurité pour prévenir tout débordement. On attend toujours une communication officielle des autorités pour clarifier la situation.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que de tels affrontements se produisent à Sangmélima. En 2019, l’assassinat d’un jeune conducteur de mototaxi, également membre de la communauté Bulu, avait entraîné le pillage des commerces tenus par des personnes issues d’autres communautés. À l’époque, l’élite de Sangmélima s’était mobilisée pour apaiser les tensions.
Il est essentiel que les autorités locales prennent des mesures rapides et efficaces pour prévenir de nouveaux affrontements et promouvoir le dialogue intercommunautaire. Il est également important de renforcer la sensibilisation à la tolérance et au respect mutuel dans la région, afin de prévenir de tels incidents à l’avenir. L’unité et la cohésion entre les différentes communautés de Sangmélima sont des éléments indispensables à la construction d’une société pacifique et prospère.