Emmanuel Macron, le Président de la France, va rencontrer une brochette de Chefs d’État au Palais Brongniart dès ce jeudi. Paul Biya et sa suite ont décollé de Yaoundé pour la circonstance. Le but officiel est de « construire un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire ». Au delà de ce titre pompeux, l’on peut entrevoir que c’est un mouvement parallèle à celui que développe le BRIC dans le but avouer de garder l’emprise sur les pays du tiers-monde.

Au vu des développements des dernières années, particulièrement en Afrique, l’emprise occidentale sur le système financier s’effrite. L’exposition en mondovision des accords esclavagistes de décolonisation, notamment par le Mali, ternie la réputation de la France. Ce pays de l’Afrique Occidentale éduque désormais les autres pays sous colonisation française à se concentre sur leur propre développement.

L’occident, et particulièrement la France, se doit donc de multiplier les initiatives en espérant montrer patte blanche. Cette réflexion trouve un écho aux aspirations des peuples. Mia Mottley, le Premier Ministre de la Barbade, espère rééquilibrer les rapports entre les pays.

Les réponses apportées par la communauté internationale sont aujourd’hui fragmentées, partielles et insuffisantes. Nous appelons donc, aujourd’hui, à une révision profonde de notre logiciel. Nous devons construire, ensemble, un système financier international plus réactif, plus juste, et plus solidaire permettant de lutter contre les inégalités, de financer la transition climatique, et de nous rapprocher de l’atteinte des objectifs du développement durable.

Mia Mottley, Premier Ministre de la Barbade

Intervention de Paul Biya au « Milken Institute – Invest Africa U.S. » à Washington D.C.

Si Mia Mottley espère que les petits pays aient un droit de parole et soit écouté, Emmanuel Macron reste dans le rapport dominant-dominé :

Nous frapperons fort, car nous allons tout d’abord établir un nouveau consensus. La lutte contre la pauvreté, la décarbonation de notre économie, afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et la protection de la biodiversité sont étroitement liées. Nous devons donc nous accorder conjointement sur la meilleure façon de faire face à ces défis dans les pays pauvres et les pays émergents du monde en développement, sur le montant des investissements, sur la réforme de l’ensemble des infrastructures comme la Banque mondiale, le FMI, les fonds publics et privés, et sur la manière dont il nous faut engager un nouveau processus.

EMMANUEL MACRON, Président de la République française

Et Paul Biya alors ?

Une invitation de la France se refuse t-elle ? Il va participer, comme plusieurs autres présidents africains à ce sommet. Ailleurs qu’en Afrique, très peu de Chefs d’État ont accepté associer le nom de leur pays à cette déferlante.

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