Adopté depuis 2015, l’application du passeport CEMAC peine à être effective. Pourtant, munis de ce document biométrique de voyage, les ressortissants des pays de la sous-région sont autorisés à circuler sans visa, à l’intérieur du territoire communautaire.
Face à cette lenteur, le président Biya a proposé aux 5 autres chefs d’État de l’Afrique centrale « d’ accélérer la publication du passeport biométrique de la CEMAC. Toutes ces actions favoriseront une meilleure imbrication de nos États, une circulation accrue des personnes et des biens ainsi qu’une meilleure performance de nos économies« .
La question de la libre circulation dans la zone CEMAC est sur la table depuis des années. En 1972, l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC), l’ancêtre de la communauté avait déjà acté la libre circulation des personnes, sans qu’elle ne soit appliquée.
Paul Biya lui-même est le prototype même de l’attentisme perpétuel. On se souvient due le texte de loi adopté à l’assemblée nationale en 1997 attendait son décret d’application. Et ce n’est qu’en janvier 2023 que le Président s’en était finalement souvenu. Et a signé ledit décret. Il espère néanmoins que les autres présidents ne suivraient pas son exemple pour ce qui est de ce dossier.
Pour rappel, le Gabon est le dernier des six pays de la Cemac à avoir homologué le 15 mai 2022, le passeport biométrique communautaire.
