Akondi Elvis Mbahangwen, le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé IV (département du Mfoundi) a rendu visite aux employés du Laboratoire national de génie civil (Labogenie) qui observent une grève depuis le début de cette semaine. « Il est venu nous apaiser. Il nous a également dit que toutes nos doléances ont été entendues par le gouvernement. Il nous a aussi demandé de reprendre le travail », énumère un des délégués du personnel en grève.
Si les grévistes saluent cette visite, ils ne sont par contre pas disposés à reprendre le travail, comme le demande le sous-préfet Akondi Elvis Mbahangwen. « On n’a encore rien obtenu de concret », explique notre source en indiquant que le débrayage va se poursuivre.
Cette décision est loin d’être une surprise, car pour l’instant le dialogue social n’a toujours pas été renoué. « Notre employeur n’a même pas encore demandé à nous rencontrer »,regrette notre source.
Toutefois, la tenue d’une Assemblée générale est annoncée pour ce 27 juin, qui aura pour principal sujet à l’ordre du jour la résolution de ce débrayage. Cette instance, la plus élevée dans l’organisation du Labogenie est composée de cinq membres et dont le président est le représentant du ministère des Finances.
Dans le préavis de grève que le personnel a envoyé le 13 juin dernier à la délégation régionale du ministère du Travail et de la sécurité sociale du Centre, il est mentionné une dizaine de revendications. On apprend que les employés se plaignent de ce que les avancements continuent d’être gelés malgré les résultats positifs du Labogenie en 2020 et 2021. De même, les primes du personnel affecté sur le chantier ne sont pas payées depuis trois ans et les cotisations sociales ne sont pas reversées depuis une quinzaine d’années…
À côté de ces préoccupations, les grévistes demandent aussi le retour des trois délégués du personnel affectés sans « le respect des prescriptions légales adéquates ». Ces délégués indiquent que la loi oblige que pour affecter un délégué du personnel, on le tienne informé devant l’inspecteur du travail. Ce qui n’a pas été fait, si on en croit les concernés.
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