Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaire (Ocha), des femmes, des filles, des garçons et des hommes sont confrontés à des crises dont ils ne sont pas responsables sur le territoire camerounais.
Le conflit autour du bassin du Lac Tchad, les violences dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, et les conséquences de la présence des réfugiés originaires de la République Centrafricaine (RCA) continuent d’affecter les conditions de vie des populations dans neuf régions sur les dix que compte le Cameroun. Les besoins de protection sont considérables. Les femmes et les filles sont particulièrement exposées à la violence sexiste et les hommes et les garçons sont les plus exposés aux arrestations et détentions arbitraires, à la mort et autres types d’atteinte à l’intégrité physique. Les besoins humanitaires sont aggravés par des déficits structurels socio-économiques et de développement qui affaiblissent le rétablissement à long terme des personnes ayant besoin d’aide, perturbant également les moyens de subsistance, les infrastructures de base et l’environnement socio-culturel.
En 2023, il est estimé à 4,7 millions le nombre de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire et de protection. Plus de 3,2 millions de personnes sont susceptibles d’être confrontées à une insécurité alimentaire aigüe en 2023. Plus de 2 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, retournées dans leurs localités d’origines ou réfugiées. Elles ont été forcées de fuir, laissant derrière elles leurs maisons, leurs moyens de subsistance et parfois leurs proches. Les inondations ont touché plus de 313 000 personnes en 2022 et ont contribué à affaiblir la résilience déjà limitée des populations affectées.
En 2023, l’assistance humanitaire cible 2.7 millions de personnes parmi les plus vulnérables et nécessitera 407,3 millions de dollars américains. Le Plan de Réponse Humanitaire 2023 vise à garantir que les considérations relatives au genre, à l’âge et à la diversité, y compris le handicap, font partie intégrante des évaluations de la situation humanitaire et que les acteurs humanitaires ont la capacité de fournir une réponse inclusive et adéquate.