Le 26 mai dernier, 2 246 actes de naissance ont été remis aux élèves de Fotokol, dans la région de l’Extrême-Nord, selon les informations diffusées par la télévision publique. Ces documents permettront aux bénéficiaires de pouvoir passer les examens officiels. En effet, de nombreux enfants de la région ont perdu leurs actes de naissance lors des violences perpétrées par Boko Haram, comme l’a souligné le maire de la localité, Ramat Moussa.
Située dans le département du Logone-et-Chari, la commune de Fotokol se trouve à proximité du lac Tchad, une vaste étendue d’eau transfrontalière entre le Cameroun, le Nigeria et d’autres pays de la région. Depuis plusieurs années, cette zone est confrontée à des conflits intenses et durables qui ont entraîné des perturbations dans le tissu social, la destruction des moyens de subsistance traditionnels et des déplacements massifs de population à l’intérieur du pays.
Le Projet de revitalisation du lac Tchad (Prolac) a été mis en place pour contribuer au redressement économique de la région en soutenant la coordination régionale, la connectivité et les moyens de subsistance agricoles des populations. Au Cameroun, les interventions du projet sont principalement axées sur le département du Logone-et-Chari, visant à revitaliser cette commune déchirée par les effets du changement climatique, notamment les inondations, les attaques de Boko Haram et les conflits intercommunautaires qui ont entraîné des déplacements massifs de populations, en particulier des femmes et des enfants.
La remise de ces actes de naissance est une étape essentielle pour permettre aux élèves de Fotokol d’accéder à l’éducation et de poursuivre leurs études dans des conditions régulières. Cela constitue également une mesure importante pour rétablir l’identité et les droits des enfants touchés par les violences et les déplacements causés par les conflits. Espérons que ces actes de naissance contribueront à offrir un avenir meilleur aux jeunes de Fotokol et à promouvoir la stabilité dans la région.