Le 16 juin dernier, une cargaison de mulet avarié a été saisie au niveau de la zone portuaire de Kribi. Les responsables du ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), qui ont été alertés, ont constaté que ce poisson avarié présentait plusieurs anomalies. Il dégageait une forte odeur nauséabonde et sa couleur avait changé, ce qui témoignait de son inaptitude à la consommation.
La cargaison a été immédiatement transportée à la décharge de Mpangou pour y être détruite. Contre toute attente, malgré la présence des autorités chargées de cette opération de destruction,certains habitants de la cité balnéaire ont néanmoins choisi de ramener chez eux d’importantes quantités de ce poisson impropres à la consommation. « Tout allait bien. Malheureusement avec la nuit tombante et le site étant accessible, nous sommes trouvé envahis par les populations avoisinantes qui se sont précipités sous le site. Cela a causé quelques petits soucis », a déploré Dr Sege Alain Ciewe Ciake, Délégué Départemental du Ministère de l’élevage, des pêches et des Industries Animales.
Les autorités compétentes ne sont pas à leur première saisie de poissons impropres à la consommation. En mars dernier, une cargaison de5 600 cartons de poissons avariés en provenance de la Mauritanie a été interceptée au Port autonome de Douala puis détruite alors qu’elle tentait de pénétrer le marché local.
Selon les experts en santé, l’intoxication alimentaire est la première conséquence de la consommation des poissons avariés. Ces produits marins peuvent contenir des bactéries pathogènes telles que la salmonelle, l’Escherichia coli et d’autres agents pathogènes. La consommation de ces poissons contaminés peut provoquer des symptômes tels que des nausées, des vomissements, des diarrhées, des douleurs abdominales et de la fièvre.