Les deux hommes ont été inculpés le 4 mars par le Tribunal militaire de Yaoundé qui les accuse d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement et le meurtre du journaliste. Incarcérés à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis ce temps, la romancière camerounaise Calixthe Beyala, salue la pondérâtes de Maxime EKo EKo et Justin Danwe.
“La dignité d’Eko Eko ou de Danwé force l’admiration face à l’agitation du camp d’Amougou Belinga. Les premiers accusés dans l’affaire Martinez semblent prendre en compte la gravité de la situation, au delà de leur présumée culpabilité ou innocence, tandis que le dernier est dans l’ostentatoire et le déni. Il convient de rappeler que les premiers sont des élites de l’armée ( donc ayant fait des études supérieures, avec une connaissance des lois, de l’interdit ) et le dernier, bah Dieu seul sait d’où il vient. Moralité : les serviettes ne doivent pas se mélanger aux torchons sous peine de se retrouver dans des salles histoires”, fustige Calixthe Beyala.
Le lieutenant-colonel Justin Danwe, le directeur des opérations de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), est présenté comme le chef du commando qui a donné la mort à l’animateur radio Martinez Zogo. Le patron de la DGRE, Léopold Maxime Eko Eko, a aussi été inculpé tout comme plusieurs éléments de ce service de contre-espionnage.
Les trois principaux inculpés sont en détention provisoire de six mois renouvelable une fois en attendant leur procès. Mais l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga ne compte pas y rester trop longtemps. Sa défense a introduit une demande de mise en liberté provisoire auprès de la Cour d’appel du Centre dont le délibéré sera rendu le 27 avril prochain.