Me Tchoungang, avocat de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, principal suspect dans l’affaire du meurtre du journaliste Martinez Zogo était face à la presse ce vendredi.
Bientôt deux semaines que Jean-Pierre Amougou Belinga et plusieurs responsables de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (Dgre) ont été interpellés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Les principaux suspects de cette affaire ont été auditionnés le 14 février au tribunal militaire puis renvoyés pour complément d’information. Rendu à ce vendredi 17 février 2023, l’avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, présumé commanditaire de cet assassinat a brisé le silence.
Une «procédure parallèle» ?
Me Charles Tchoungang dénonce la violation des droits de son client avec des « arrestations illégales » de certains de ses proches et collaborateurs. L’avocat évoque à cet effet la mobilisation de plus de 60 hommes armés jusqu’aux dents pour venir servir des convocations aux proches de son client à l’limmeuble Ekang. «Trois coffres forts et les deux serveurs de surveillance intérieur et extérieur de l’immeuble Ekang ont été emportés de manière illégale», a-t-il déclaré à la presse. Il martèle que son client a été «illégalement arrêté» et est «illégalement détenu».
Me Tchoungang dénonce une procédure parallèle ouverte en dehors de l’enquête officielle prescrite par le chef de l’Etat et qui ne respecte rien. Pour lui, 90% de ce qui est écrit dans la presse est infondé. L’avocat règle notamment ses comptes au média de Reporters Sans Frontières (RSF). «On ne connaît toujours pas la scène du crime», a-t-il laissé entendre.